L'écarteur
Vêtu d’un pantalon blanc, d’un boléro coloré, brodé de paillettes dorées ou argent, l’écarteur se place au centre de l’arène.
Il appelle la vache qui fonce alors sur lui au galop.
Au dernier moment, par un mouvement du corps, l’homme pivote sur lui-même et fait passer la tête de la vache au creux de ses reins.
Il existe plusieurs types d’écarts.
Les plus connus sont la feinte et l’écart précédé d’un saut d’appel, destiné à « faire fuler » la vache (provoquer sa charge).
On distingue les écarts « en dedans » (l’écarteur n’est pas protégé par le teneur de corde), des écarts extérieurs avec protection.
Si l’écarteur ne réalise pas sa figure dans le bon tempo, il peut être victime d’une tumade (choc donné par la tête de la vache).
Le sauteur
La course landaise, riche de son passé glorieux de résistance et de détermination, illustre parfaitement aujourd’hui la culture du Sud Ouest,
culture de la fête populaire, du courage, et de l’émotion.
Paradoxalement, les pouvoirs publics, désireux d’interdire puis de contrôler les courses, en imposant les premiers règlements,et la construction des premières arènes, ont permis à la course landaise de se développer et de s’enraciner et de devenir une tradition populaire incontournable.
L’arrivée de la tauromachie espagnole en France, au cœur du XIXème siècle marquera l’arrivée du bétail espagnol, la naissance des premiers ganaderos, des premières cuadrillas…
Dès lors, nos vaillants écarteurs, devenus toreros, adopteront leurs habits de lumière, la musique fera son apparition sur les gradins,
les écarts et les sauts se perfectionneront.
C’est à la détermination séculaire de tout un peuple, amoureux de la fête, que l’on doit aujourd’hui cette unique et singulière tauromachie
profondément enracinée dans la culture et la tradition gasconne.
Les hommes en blanc
Aux côtés des écarteurs et des auteurs,
les hommes en blanc sont indispensables au bon déroulement de la course.
Les entraîneurs :
ils placent la vache pour qu’elle s’élance vers le centre de la piste où se trouve l’écarteur ou le sauteur. Son travail de mise en situation est primordial dans la formation des vaches nouvelles pour qu’elles s’adaptent à la corde.
Le teneur de corde ou cordier :
il guide la vache grâce à la corde placée autour des cornes. Au moment de l’écart, le teneur de corde peut intervenir pour que la vache ne change pas de direction ou pour éviter qu’elle touche l’écarteur.
Le second :
il se place derrière l’écarteur au centre de la piste. Une fois l’écart réalisé, il attire, en agitant son mouchoir, la vache vers le fond de la piste afin qu’elle ne se retourne pas. Ce rôle peut être tenu par un autre écarteur, ou sauteur ou entraîneur.
Le bétail
Traditionnellement, en course landaise, les hommes affrontent des vaches, issues d’élevages de taureaux de combat.
Cependant, dans certaines occasions (festival Art & Courage, course festival) les écarteurs et les sauteurs se mesurent à des taureaux.
En 2015, il existe 13 ganaderos qui élèvent ce type de vaches.
Les vaches landaises sont sélectionnées pour leur bravoure et leur noblesse.
Elles viennent pour la plupart d’élevages espagnols ou camarguais.
Certaines sont nées dans les Landes.
Une coursière fait ses premiers pas en piste vers l’âge de 3 ans.
Après quelques sorties sans corde, elle sera essayée à la corde pour évaluer son comportement.
Une vache peut avoir une carrière d’une dizaine d’années.
Les plus grandes coursières peuvent concourir pour le trophée de la Corne d’Or, le 14 juillet à Nogaro, qui couronne la meilleure coursière.