Les types de sauts
Cette discipline connait une belle évolution depuis les vingt dernières années, impulsée par le nombre, la qualité et le professionnalisme des sauteurs.
Cinq dates et quatre acteurs marquent son histoire :
1886 : Charles Dunouau, dit Kroumir, réalise à Peyrehorade le saut périlleux originel.
1964 : Michel Agruna exécute à Samadet le 1er saut de l’ange.
1965 : Michel Agruna effectue à St-Justin le saut vrillé liminaire.
2004 : Nicolas Vergonzeanne présente à Pomarez, dans le cadre d’Art et Courage, la rondade qu’il vient d’inventer.
2018 : Louis Ansolabéhère repousse les limites de son art à Bascons et effectue pour la première fois la double rondade ou rondade flip.
Le saut de l’ange
Créée dans les années 60 par Michel Agruna, cette figure allie grâce, élégance et fluidité.
Au terme de sa course d’élan, le sauteur déploie tout son corps pendant l’envol, pieds serrés et jambes tendues, les bras à l’avant ou sur le côté, pour se retrouver au point culminant de son saut, le corps étiré et cambré bien parallèle au dos de l’animal.
Le voltigeur se réceptionne sur les mains et enchaine une roulade pour se redresser, les pieds joints.
Le saut périlleux
Le sauteur, après prise d’élan, bondit puis effectue une rotation complète ou salto en l’air et retombe sur ses pieds. Le voltigeur cherche toujours à faire passer sa tête derrière le frontal, qui constitue la partie la plus haute et la plus dure de l’animal, avant de s’enrouler, afin d’éviter toute collision douloureuse.
Le saut pieds joints
Il s’agit de la seule figure qui s’effectue sans élan.
Le sauteur lie ses jambes avec une cravate et enserre ses pieds dans un béret. Pour franchir la coursière il compte sur son impulsion et un timing parfait.
Ce saut requiert une très bonne détente pour faire passer toute la longueur de la vache sous le corps de l’acteur. Celui-ci doit se retrouver en position « fermeture jambes-tronc », bien parallèle au dos de l’animal.
Les jambes sont tendues et les mains lancées vers l’avant. La réception s’effectue en parfait équilibre et en douceur.
Le saut vrillé
Variante du saut périlleux, la difficulté de cette figure réside dans l’association d’une double rotation sur deux axes différents, durant le temps de l’envol.
Le sauteur attaque comme pour le saut périlleux, la tête en avant et exécute un demi-tour au-dessus de la vache pour qu’à la récupération il ait, comme au départ, le regard tourné vers la coursière.
La rondade
La rondade est un mouvement de base en gymnastique artistique. Il se décrit comme une roue se terminant par une arrivée sur les deux pieds permettant d’enchainer les rotations vers l’arrière.
Le sauteur se retrouve alors de dos à l’animal et prolonge sa dynamique par plusieurs variantes possibles : salto arrière classique ou vrillé, ou suite à un rapide demi-tour un saut de l’ange, un périlleux ou un vrillé.
Lors de cette figure le jumpeur abandonne toute visibilité et contrôle de la charge de la coursière. La distance nécessaire à sa réalisation est difficile à évaluer. Une fois lancé le sauteur ne peut plus corriger son saut en fonction des réactions de la bête.
Une variante existe, la rondade flip. Ici la difficulté et l’émotion sont à leur paroxysme. Le sauteur exécute deux figures au sol : une rondade suivie d’une autre figure de gymnastique, le « flip » arrière, et enchaine par un salto arrière sur l’animal.